Victorian Fantasy, tome 2 - De velours et d'acier de Georgia Caldera



Editions : Pygmalion
Autrice: Georgia Caldera
Couverture : Fleurine Rétoré
Parution : 12 Avril 2017

Coup de cœur  !

Dans les Bas-fonds de Néo-Londonia, Léopoldine se bat depuis des années pour survivre. Lorsque le groupe auquel elle appartient maltraite un enfant, elle décide de se rebeller, quitte à affronter la colère de la Guilde des Voleurs. Dorénavant, elle ne laissera plus rien ni personne lui barrer la route.

Augustin, lui, a toujours mené une existence fastueuse et insouciante, résigné à subir en parallèle l’écrasante emprise de sa mère, la Reine Victoria au règne sans fin. Mais il tombe de haut quand, pour la première fois, il refuse de se conformer à ses plans aussi tortueux que mystérieux. Car, s’il est un prince dont la fonction n’est que titre, c’est lui. Le jeune homme devra résister et fuir pour s’affranchir du joug de la souveraine et embrasser sa destinée.

Une rencontre qui pourrait bien tout bouleverser… mais la liberté ne s’obtient jamais sans sacrifice.


Merci aux éditions Pygmalion de m'avoir permis de donner mon avis ! =D


Le premier tome était d’une douceur et d’une brutalité à la fois. Dans ce second volet, c’est encore plus intense. La tension est présente dès le départ tout en étant sombre et violent. 

Je trouve que nous sommes plongés directement dans l’histoire ou replonger d’ailleurs. Hé hé ! 😉 J’ai beaucoup aimé ce prologue ! Si on a lu « Dentelle et Nécromancie », on retrouve la tension, il y a l’effet de continuité et aucune rupture (ce que j’aime beaucoup). Si on n’a pas lu « Dentelle et Nécromancie », nous sommes directement dans le bain et dans le thème de ce deuxième opus. 
Léopoldine est dans La Guilde des Voleurs mais un jour quand un enfant est brutalisé, elle va tout remettre en cause (enfin plus que d’habitude). Du côté d’Augustin, il refuse d’obéir une fois de plus à sa mère devenant un « prince déchu ». Un chemin long, tortueux que nos deux héros vont devoir affronter pour ce quoi ils sont et découvrir dans leur aventure qui ils sont. 


Nous rentrons de nouveau dans ce monde où un petit bout de l’histoire se passe en même temps que le tome 1. Ce n’est pas obligatoire de lire le précédent mais je trouve que ça apporte quand même quelque chose. Ça m’a fait sourire mais pas le reste. Voyez-vous, on sait que c’est un monde dur, ignoble et pas très plaisant par moment. L’horreur est beaucoup mise en avant. C’est violent, noir mais totalement génial. Des éléments mystérieux concernant certains serpents me titillent au début. Je ne spoile pas, ce sont les premières pages et en prime y a la couverture. 😜

Une nouvelle partie de ce monde nous est dévoilé et ce n’est absolument pas pour me déplaire. On se rend compte qu’il est grand, immense, rempli de mystères et secrets. D’ailleurs à la fin, y a toujours des questions sans réponses pour cet univers !
Léopoldine et Augustin nous font découvrir donc un nouveau pan. 


Parlons des personnages. Je tombe amoureuse des noms des protagonistes féminins, après Andraste, c’est Léopoldine. J’ADORE !

Léopoldine est une jeune femme avec beaucoup de caractère. C’est une femme fière, qui fuit et se fuit, et fait tout pour survivre. Elle va faire tomber son masque. Elle a peur de ses sentiments, de l’inconnu puisqu’elle est déstabilisée et perdue. Elle va être déconcertée, chieuse et n’a aucun repère depuis le début des aventures. J’insiste sur le gros carafon !
Augustin quant à lui est un jeune homme qui va commencer à s’affirmer et se trouver. Monsieur le prince va se réveiller car il va être un peu secoué. Je l’aimais bien dans le tome 1 et je voulais le découvrir davantage. Chose faite ! C‘est divin. On apprend à le connaître. Ce prince déchu, cet homme fier et coureur de jupon va tomber de haut. Il va rester humble mais en même temps la réalité de la vie va le rattraper mais surtout le forger. Il se doutait mais là il va tout prendre dans la tête. Il va être rongé psychologiquement, être abattu  et va montrer d’autres facettes en se dévoilant.
Il y a d’autres personnages qui vont faire un peu bouger les choses mais ils ne sont pas trop dévoilés. Ils restent tout de même secondaires. Ils nous renseignent et renforcent tout de même le récit. Un petit bonjour à Thadeus et Andraste m’a donné un gros sourire !


Ils ne vont pas avoir la vie facile. Un duo assez explosif entre calme et joute verbale. 800 pages ?  Est-ce que ça va être long ? Mais avec Georgia Caldera ce n’est jamais long. L’autrice prend le temps de mettre en place son histoire mais surtout la psychologie des protagonistes et leur relation. Pendant plus de la moitié du roman, la relation entre Léopoldine et Augustin se développe. Ils vont apprendre à se connaître et ne vont pas manquer de s’écharper (enfin parfois).  Les sentiments, les émotions mais surtout leurs questionnements sont constantes. A côté, des scènes étranges surgissent, elles sont mystérieuses, énigmatiques mais aussi sanguinaires. C’est sombre, violent. Le mélange de la psychologie des personnages et de ces scènes étranges nous fait avancer. On apprend à les connaître sans pour autant oublier qu’on ne sait pas tout, qu’on veut savoir ce qu’il se passe et surtout les cachotteries que je n’ai pas vu venir d’ailleurs ! Quelle surprise ! Un jeu du chat et de la souris autour des sentiments de nos deux héros. La relation évolue petit à petit, prend son temps. L’histoire malgré tout passe au second, c’est la romance, ce relationnel qui prime enfin… jusqu’à un certain point. Avant ce point particulier, il y a des passages qui nous font nous interroger sur cette histoire, sur ce qu’il se passe et sur des personnages. Il y a différents points de vue, c’est surtout Augustin et Léopoldine, néanmoins quelques autres personnages arrivent et on se demande qui ils sont. La tête tourne un peu en bourrique. 😜 Donc, je disais c’est concentré sur les sensations, les troubles, les émotions… de nos deux protagonistes, sur leur évolution  et l’aspect psychologique.

Après il y a ce fameux point particulier, un passage où tout bascule et on ne va plus lâcher le livre. Déjà que j’avais du mal à quitter ce monde et ses personnages, à un stade, ce n’était plus possible. Les éléments se dévoilent, des interrogations encore plus fortes arrivent et des enchaînements d’événements se poursuivent. Je ne pouvais plus m’arrêter. Les révélations arrivaient bon train. Cet univers m’enchantait encore plus, une nouvelle partie était dévoilée maille maille. En plus des nouveaux faits, la relation qui débutait est de nouveau en difficulté. Que  va-t-il se passer ? Les péripéties se poursuivent. Que dire ? 
Ça ne s’arrêtait pas d’un iota, évidemment il y avait des moments calmes pour assimiler mais c’est tellement génial qu’on est obligés de lire pour savoir la suite, pour savoir les rebondissements qui nous surprennent, pour savoir la tournure des événements. 


Tout le long du roman j’avais la gorge serré. Des passages tellement tristes ou d’autres tout doux. Mes émotions ont fait du yo-yo. L’écriture de Georgia Caldera est fluide comme l’eau dans un courant. C’est une écriture enrichie avec du vocabulaire, qui est émotionnelle, descriptive. Nous imaginons très bien le texte en particulier certaines scènes qui sont très réalistes. Je me croyais dans le roman.



Les personnages seront mis à rude épreuve face aux événements et à eux-mêmes. On est plongés encore plus dans cet univers. Des révélations, des événements et des émotions qui font le yo-yo. Un second volet à la hauteur du premier qui nous happe dès le départ. Une écriture qui nous transporte en nous donnant des scènes réalistes et bien décrites. Un livre qu’on ne veut pas lâcher.

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