Abyssia de Diane Özdamar et Tiphaine Zanutto


Editions : Chat Noir
Collection :  Graphicat
Auteur : Tiphaine Zanutto  Illustratrice : Diane Özdamar
Parution : Novembre 2014

Résumé :
À une époque dominée par les technologies et les industries polluantes, les hommes détruisirent ce qu’il restait de la couche d‘ozone, gage de leur vie sur Terre. Contraints de coloniser un autre monde les abritant du rayonnement solaire meurtrier, ils trouvèrent leur salut dans les profondeurs marines.
Abyssia, cité encerclée par l'étrangeté aquatique, dernier bastion de l'humanité, se heurta à un peuple doué de conscience : les Nouveaux Atlantes.

Lui, presque homme, n'aurait, dans un monde normal, jamais dû ouvrir les yeux.
Il n'en fut pas ainsi.

Elle, si humaine, promise à une vie superlative, fut hélas condamnée à errer dans les abysses.

Comment Ernestine, créatrice funeste, scientifique funambule oscillant entre devoir et moralité, scellera-t-elle son destin et celui de Grim ?


Mon avis :
Les humains ont gâché, massacré la surface de la Terre. Ils ne peuvent plus y vivre.  Ils vivent sous l’eau mais d’autres créatures/êtres s’y cachent/demeurent. Les « Atlantes » en font partie.
L’histoire est originale, je n’en ai jamais lu. Peut-être certaines idées vues mais ce n’est pas courant. Des questions sont soulevées dans cet artbook sur l’homme et son environnement. Il peut nous faire passer un message.
Au début, je me demandais où ça allait et nous voyons bien le fonctionnement de l’homme malgré ses convictions.
L’histoire est tristement belle. Les thèmes évoqués sont frappants. Et la touche Steampunk fait que l’histoire est plus attirante.
C’est vrai que je n’ai pas vraiment bien lu le résumé donc quand je l’ai commencé, j’étais un peu dans le néant. Enerstine est une scientifique. Elle cherche des solutions pour son peuple. Des fois, elle se contredisait mais j’ai aimé quand elle s’en aperçoit vraiment. C’est centré autour de ce personnage principalement. Mais il y a aussi des personnages secondaires qui vont entourer Enerstine. Ils sont importants, car ça permet de voir leur vision du monde dans lequel ils vivent. Une autre vision, plusieurs visions de ce milieu. C’est un monde fascinant. L’univers particulier, est bizarre. J’essayais d’imaginer mais dans ma tête je pense que ça ne correspondait pas au livre. Les humains se sont réfugiés sous l’eau mais ils ont découvert une espèce. Je vous laisse imaginer le reste. Les humains ne sont pas réputés pour la paix. :P

C’est joliment écrit, fluide et magique. Les mots sont magiques. L’auteur Tiphaine Zanutto a une belle façon d’écrire. Ça ne veut pas dire qu’il y en a une moche.  Ces mots choisis, synonymes font que c’est facile à lire. Elle décrit physiquement les personnages. L’écriture me fait penser à l’écriture d’un conte.

Les dessins de Diane Özdamar donnent vie aux personnages. Ils sont magnifiques. Je suis tombée sous le charme la forme de ses coups de crayon, ses couleurs qui prennent vie dans l’artbook. C’est très réaliste.

Les mots sont magiques car ils envoutent dans un univers déchiré, souffrant, préjugé et égoïste. J’ai pensé, en lisant, à Frankenstein. Ça peut sembler bizarre mais j’ai trouvé une autre version sur ce monstre légendaire. L’idée principale est là mais, ici, les deux auteurs ont eu une autre vision et aussi elles ont d’autres ressources.

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