Résilience, de Julia M.Tean


Editions : Rebelle
Collection : Sans Visage
Auteur : Julia M. Tean
Couverture : Karen M
Parution : 8 Octobre 2016

Vincent a tué son père, son bourreau. Ce meurtre aurait dû le délivrer, mais les fantômes du passé ne meurent jamais. Incarcéré, il doit affronter les souvenirs d’une vie détruite par le monstre qui l’a engendré.




J’ai vraiment eu peur de lire ce livre. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre si ça allait être vraiment dur pour mon petit cœur. A force de mettre des extraits sur sa page d’auteur et une amie qui me dit : « vas-y ! », beh je suis allée ! =P
Je l’ai pris lors des Halliennales 2016. Je trouvais la couverture déjà sublime mais en la voyant en vrai, elle est encore plus magnifique. Cette noirceur avec ce petit espoir où il y a la peluche d’un enfant et le ruban qui veut tout dire. MAGNIFIQUE ! Elle représente très bien le roman ! 

Ce livre parle de la maltraitance infantile et de l’homosexualité, enfin de l’homophobie. Un sujet dont on devrait parler plus souvent.

Julia M Tean a une écriture magnifique. On est transportée par ce roman du début à la fin. C’est poétique, beau et simple. 
C’est une histoire qui m’a touchée. Elle est magnifique. Nous suivons Vincent, un jeune qui a toujours était maltraité et homosexuel. Quand il a 19 ans, il tue son père. Petit à petit, nous allons savoir pourquoi. J’avais deviné certains éléments. 

Ce roman nous fait réfléchir sur la maltraitance des enfants et des homosexuels dans la société. Vincent est  brisé et tellement éduqué d’une certaine manière (malsaine, raciste, homophobe), qu’il n’arrive pas à mettre les mots. Des personnages vont arriver pour l’aider et le « secouer ».  Je dois dire que cette histoire est courte mais intense. J’ai réussi à ne pleurer qu’à la fin ! Je fais beaucoup de progrès. =P Je ne sais pas vraiment décrire mon ressenti. Il y a des passages qui me serraient le cœur devant cette image de Vincent enfant face à ses parents. J’aurais dit monstres, salopards, connards, et je les aurais brûlés. J’ai d’autres idées mais ça serait internet de moins de 18 ans même aux adultes ! Une boule se formait car j’avais peur de lire son passé, son enfance et de voir ce qu’il avait subi et vécu. Les flashbacks permettent de comprendre beaucoup d’éléments et son véritable ressenti.
Puis nous avons le présent, après la mort de son père. Les mots sont justes, réalistes.  On voit la reconstruction et l’acception de soi de Vincent. C’est doux et fin.
Cet être qui a été malmené, qui ne sait pas mais va découvrir un précieux cadeau. 
Vincent, un petit garçon qui a besoin d’affection et qui veut être lui-même. 
Vincent, qui ne sait pas mais va apprendre.
Vincent, qui a peur.
Vincent, qui va se libérer grâce à des personnes qui ont vu à travers lui et son geste.

Je ne peux pas dire beaucoup de choses, sinon je vais spoiler, ça serait idiot d’ailleurs. La maltraitance des enfants est représentée d’une façon que certains mots ont besoin d’être dit sans pour autant décrire une scène entière ou longue. On imagine très bien. On aimerait rentrer dans le roman pour protéger Vincent. On aimerait lui dire des tas de choses comme l’homosexualité est naturelle.  On aimerait lui montrer tout ce qu’il n’a pas eu.



Ce roman est un message qui nous plonge dans une réalité d’homophobie, de maltraitance, de discrimination et de racisme. Vincent, une personne attachante et torturée, qui va voir une autre vision de la vie. La magnifique plume de Julia M. Tean nous fait ressentir plein de sentiments et d’envies meurtrières. 

1 euro est versé à l’association Le Refuge, qui aide les jeunes victimes d'homophobie.

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